Abstract

Traditionnellement culture industrielle des paysans de la Sous-Préfecture de Fronan dans la Région du Hambol en Côte d’ivoire, le coton a désormais fait la place à la culture de l’anacardier. Les paysans tagbanan de cette localité ont abandonné l’agriculture cotonnière au profit de celle de l’anacarde. La présente étude examine les facteurs qui ont milité en faveur du basculement des paysans. Il s’agit de connaitre les causes de l’expansion de la culture de l’anacarde sachant qu’elle n’a pas bénéficié d’une stratégie de vulgarisation et surtout ne bénéficie pas d’un encadrement de proximité à l’image du coton. Les données ont été collectées au moyen de guides d’entretien avec les anciens acteurs de la filière coton notamment les anciens responsables de GVC et des anciens cultivateurs de coton, les planteurs d’anacarde. Ces informations ont été complétées par une observation du terrain et l’exploitation de la documentation relative à la question. Il en ressort que les facteurs qui ont favorisé le dynamisme de la culture de la noix de cajou à Fronan sont nombreuses. L’étude relève d’une part des raisons économiques et structurelles. Elles sont relatives aux difficultés de la filière cotonnière dans les années 1980. Elle note également que des prédispositions sociales et psychologiques favorisées par les investissements de planteurs de café et de cacao de retour au village ont influencé leur choix. Ainsi, en procédant par comparaison avec la culture de coton, les agriculteurs d’anacarde ont trouvé cette dernière plus avantageuse et plus rentable.

Mots clés : Agriculture, économie de plantation, coton ; anacarde, Fronan, Hambol